Coulant depuis bien longtemps dans les méandres de notre histoire régionale, la Scarpe a irrigué de bien des manières le visage de notre région. Facteur de développement économique, acteur de la vie industrielle, agronomique, culturelle, associative, sportive, son rôle a façonné le visage des communes qui la bordent.

Aujourd’hui la Scarpe, est beaucoup moins usitée comme voie navigable que jadis, elle reste un lieu très apprécié par les promeneurs et les sportifs, les rêveurs et les artistes. Saint Laurent Blangy et l’ensemble des Immercuriens bénéficient d’un contexte et de structures exceptionnelles via la base nautique. Une très forte dynamique de l’eau s’est imposée à notre commune, et années après années, les activités liées à la rivière ont permis de gagner le pari de la reconversion.

Si de gros efforts ont déjà été réalisés pour l’aménagement de l’ancien chemin de halage, le canal, lui, se dégrade au fil du temps. Le va-et-vient des péniches a cessé, permettant l’envasement et la prolifération des algues. Le niveau de limons déposés a considérablement augmenté.

Il est maintenant de la volonté de Monsieur le Maire, qui a saisi Monsieur le Préfet, d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les problèmes liés à l’envasement du canal de la Scarpe. Un problème pris très au sérieux puisqu’il en découlerait des risques d’inondations par engorgement du canal et des voies naturelles d’évacuation des eaux de pluie.

Une barge parcourt actuellement la Scarpe et a pour objectif de couper et ramasser les algues hautes qui fixent par les racines les limons qui s’y accumulent. Mais c’est un effort insuffisant pour un entretien durable du canal et pour permettre sa mise en sécurité optimum. La canal de la Scarpe a besoin d’un nettoyage de fond, et d’une réfection partielle de ses berges.

Un important travail de sensibilisation, sur le rôle des agriculteurs en amont, à qui on pourrait demander des labours parallèles à l’axe du canal plutôt que perpendiculaires (pour empêcher les pluies diluviennes de s’écouler directement dans l’eau de la rivière en charriant de la terre). Les inciter aussi à replanter des bosquets le long des champs, le bocage étant un très efficace régulateur naturel des eaux de pluies et a le double avantage, de générer des espaces propices à la biodiversité.

Toujours en amont, des pièges à alluvions peuvent aussi être installés, afin de retenir et prévenir les sédimentations importantes dans le canal.

Les « nuisibles », comme le ragondin, qui en creusant le long des berges les fragilisent et créent des trous, dangereux pour les promeneurs.

Enfin, il est important d’envisager une nouvelle vie pour la Scarpe. Aucune méthode d’entretien annuel ne sera plus efficace qu’une navigation régulière de ses eaux, il faudra davantage dans l’avenir encourager la navigation de plaisance.

Et déjà dans certaines têtes les idées germent : Une navette sur l’eau à l’intérieur de la CUA pour relier Fampoux à Arras ? Un petit port de plaisance pour inciter le tourisme fluvial ?

Ce tour d’horizon est également l’occasion d’ouvrir le débat sur  deux points auxquels les usagers des bords de Scarpe ont fatalement été confrontés.

Le premier porte des plumes et il colonise tranquillement les rives proches de la S.I.O : les oies. Une réunion publique aura lieu le jeudi 5 juin à 18h à la maison du temps libre concernant leur présence sur les berges de la Scarpe.

Le second porte des poils et pour limiter les abus, un arrêté du Maire daté du 13 Mai 2014 a été établi. Il interdit les divagations de chiens dans les parc publics et sur le chemin de halage de la Scarpe. Les chiens, tous les chiens, doivent être tenus impérativement en laisse.

Pour faire suite à cet article, vous trouverez un exposé du contexte tel qu’il se présente aujourd’hui dans la Voix du Nord ainsi que la Motion déposée par la municipalité de Saint-Laurent-Blangy

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